Que ce soit aux jeux olympiques ou dans d’autres compétitions sportives, les athlètes hommes et femmes compétissent séparément dans la majorité des disciplines. En réalité, chaque sexe a sa propre catégorie, ses propres champions, son propre classement mais aussi ses propres records. Même si les épreuves sont pareilles, force est de constater que les performances sont différentes pour les hommes et les femmes. Qu’est ce qui peut expliquer ces différences entre ces exploits ? Pourquoi n’est-il pas possible de comparer les coureurs femmes et hommes ?
La masse musculaire
De façon générale, les femmes ont moins de muscles que les hommes. En effet, la masse musculaire représente environ 35% de la masse corporelle d’un homme, alors qu’elle est d’environ 28% chez les femmes. Cette dissemblance de valeur est essentiellement due à la production de la testostérone. En réalité, l’organisme de l’homme produit une quantité de testostérone sept fois plus importante que celle de la femme. La testostérone étant l’hormone qui facilite la croissance et le développement des muscles, cette différence de masse musculaire s’explique aisément. En effet, les hommes ont plus de masse musculaire à déployer que les femmes. Ce qui explique la différence de performance lors de courses.
La consommation d’oxygène (VO2MAX)
Afin de pouvoir fonctionner correctement, les muscles ont besoin d’un approvisionnement en oxygène important. Plus les muscles sont bien approvisionnés, plus ils fonctionnent bien et pendant longtemps. Or l’athlète ou le coureur masculin a une meilleure prédisposition à stocker et véhiculer l’oxygène durant un effort physique. Ainsi donc, le VO2MAX (volume maximal d’oxygène consommé) lors d’une course est plus important chez un coureur homme que chez une femme.
Par ailleurs, il est important de savoir que c’est l’hémoglobine qui véhicule dans tout le corps, l’oxygène contenu dans le sang. Etant donné que la femme a une dimension cardiaque et un volume sanguin moins important que chez l’homme, elle aura par conséquent, un faible approvisionnement de l’oxygène vers ses muscles. Conséquence, le corps d’une femme ne pourra fournir autant d’effort que celui de l’homme. Et cela se traduit tout naturellement lors des disciplines sportives qui requierent la force, la résistance et l’endurance.
La capacité cardiaque
Au niveau de la capacité cardiaque, il faut noter que le muscle du cœur de la femme est généralement 30% plus petit que celui des hommes. Par conséquent, le volume de sang envoyé dans les veines et les artères par pulsation du cœur est plus réduit chez les femmes que chez les hommes. Ainsi donc, pour une même épreuve, le nombre de battements de cœur sera plus élevé chez l’athlète femme que chez l’athlète homme.
Par exemple, au cours d’une course de vitesse, l’effort est de très courte durée mais très intense. La fréquence cardiaque augmente considérablement pour pallier aux besoins sans cesse croissants exprimés par les flux sanguins en direction des muscles. Or le sprint fait augmenter rapidement la fréquence du rythme cardiaque, jusqu’à atteindre le seuil maximal pour le cœur. Ainsi donc, une sprinteuse atteindra plus rapidement ce seuil qu’un sprinteur. Cette différence influe directement sur la réalisation des performances et des records. Par exemple, le record du 100 mètres hommes est actuellement de 9 secondes 58 centièmes, alors que celui des femmes est établi à 10 secondes 49 centièmes. C’est donc à cause de ces différents facteurs qu’il serait erroné de comparer les coureurs hommes et femmes.