Le running fait partie des rares disciplines sportives qui inspirent de nombreux écrivains. C’est le cas du célèbre coureur écrivain nippon Haruki Murakami qui s’est longuement inspiré du marathon pour auréoler sa carrière romancière. Né le 12 janvier 1949 à Kyoto, Haruki Murakami a connu un franc succès dans l’écriture. Il fait partie aujourd’hui des écrivains japonais dont les œuvres littéraires sont les plus lues et les plus traduites. Retour sur la carrière du magnifique coureur écrivain, Haruki Murakami.
Une destinée pourtant imprévisible
Né d’un père professeur de littérature, tout le prédestinait à marcher sur ses traces. Et pourtant, c’est plutôt dans la cinématographie que le jeune nippon rêvait de faire carrière. Il finit par poursuivre ses études en arts théâtraux dans la prestigieuse université de Waseda à Tokyo. C’est dans cette ville qu’il fait la connaissance de Yoko avec qui il se marie en 1971. Après leur mariage, les deux conjoints enchaînent les petits jobs pour économiser et ouvrir en 1974, un bar de jazz.
En 1978, Haruki Murakami a eu une révélation alors qu’il suivait un match de baseball. Il lui a été révélé qu’il serait capable de devenir un écrivain. Motivé par cette vision, il a commencé par écrire chaque jour. Après avoir publié de petits textes, il sort en 1979, son tout premier roman intitulé : Ecoute le chant du vent.
Cette œuvre littéraire a connu un vrai succès et même remporté le prix Gunzo. A partir de ce succès, l’écrivain a senti qu’il pouvait réussir dans cet art. Il décida de vendre son bar et d’abandonner l’alcool pour sortir un roman dont le titre était La course au mouton sauvage.
Désormais, il empile les succès littéraires et vends des millions d’exemplaires de ses romans qui sont traduits dans plus 50 langues.
Une inspiration puisée dans la course de fond
Haruki Murakami a une passion qui est la course à pied. En effet, cet écrivain court environ 10 km par jour depuis plus de 25 ans et participe également à au moins un marathon par an. Selon lui, pratiquer le running lui permet de répondre physiquement et mentalement à sa vocation : l’écriture ; surtout après son aventure moins glorieuse dans le tabagisme et l’alcoolisme lorsqu’il était propriétaire d’un bar de jazz. Il a même évoqué cette passion pour la course à pied dans l’un de ses essais biographiques intitulé Autoportrait de l’auteur en coureur de fond.
Un succès fou et des milliers de kilomètres parcourus
Depuis que Haruki Murakami a démarré sa carrière en tant que romancier, il n’a cessé d’empiler les succès, mais aussi les kilomètres parcourus. Très adulé dès ses premières expériences, ce romancier nippon a remporté plusieurs distinctions.
Après le prix Gunzo en 1979, il enchaîne en 1982 en obtenant le prix Noma pour son roman La course au mouton sauvage. Trois ans plus tard, en 1985, il remporte le prix Tanizaki pour son roman Fin des temps. Dix ans après, c’est au tour de Chronique de l’oiseau à ressort d’être distingué à travers le prix Yomiuri. Plusieurs autres prix ont été obtenus par l’auteur nippon, notamment le World Fantasy en 2006 pour l’ouvrage Kafka sur le rivage, et le prix Franc O’Connor pour sa roman Saules aveugles, femme endormie. Son nom est très souvent cité pour le prix Nobel de littérature plusieurs années durant.